Gilles Bernheim refuse de prendre position sur la question de l'interdiction de la burqa. Contacté par Le Monde.fr, il envoie simplement ces quelques lignes.
"Si un imam intervenait dans un débat sur une question de Torah (tradition rabbinique), les rabbins auraient beau jeu de qualifier d'ingérence son intervention. Je suis donc condamné au silence public sur mon terrain de légitimité : le religieux.
Mais la question de la dignité de la femme revient aussi et régulièrement dans ce débat. Cette question ne peut pas se limiter à la question du voile intégral. Elle recouvre aussi l'image de la femme à travers, par exemple, la pornographie. Nous nous retrouvons alors face aux deux extrêmes qui ont amené à la création de 'Ni putes, ni soumises'.
Il importe de promouvoir de nombreuses voies médianes dans les regards que les hommes portent sur les femmes. Nous quittons ici le domaine du religieux pour entrevoir des solutions éducatives à l'attention des adolescents. L'actualité nous confirme hélas que beaucoup de représentations – et donc beaucoup de comportements comme le port du voile – se jouent à cet âge-là."
source: Le Monde, 21 janvier 2010
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